Au lac des Îles, le myriophylle à épi, une plante exotique envahissante, est présent depuis plus d’une vingtaine d’années et forme de nombreux herbiers de grande superficie. Le passage des embarcations dans les herbiers favorise la fragmentation, la dispersion et la reproduction du myriophylle à épi dans le lac, en plus d’augmenter les chances d’exporter le problème vers d’autres plans d’eau.

Pour pallier cette problématique, l’Association de protection du Lac-des-Îles (APLI) a déjà identifié les principaux herbiers de myriophylle à épi et produit une carte à l’intention des plaisanciers. Cette carte fait partie du code d’éthique de l’association et peut être consultée par différents moyens. Cependant, l’APLI constatait que certains herbiers étaient manquants dans la cartographie actuelle, surtout dans le cas d’herbiers situés sur des hauts fonds plus éloignés de la rive où les plaisanciers s’attendent moins à trouver un herbier affleurant la surface. L’APLI a donc approché le COBALI pour améliorer sa cartographie en intégrant ces herbiers.

La densité du myriophylle à épi dans les quatre herbiers cartographiés est extrêmement forte. Les plantes indigènes retrouvées dans ces herbiers sont plutôt situées à la marge alors que le centre est constitué de myriophylle à épi en colonies pratiquement pures. Des herbiers de plantes indigènes sont généralement adjacents aux herbiers monospécifiques de myriophylle à épi.

La réalisation du projet a permis d’en arriver à ces constats : 

  • Les quatre herbiers cartographiés sont effectivement des herbiers considérés monospécifiques de myriophylle à épi selon les critères du MELCCFP, à savoir que le recouvrement relatif du myriophylle à épi par rapport aux espèces de plantes aquatiques indigènes est de 80 % et plus.
  • La densité du myriophylle à épi dans ces herbiers est extrêmement forte. Les plantes indigènes retrouvées dans ces herbiers de myriophylle sont plutôt situées à la marge alors que le centre est constitué de myriophylle à épi en colonies pratiquement pures. Des herbiers de plantes indigènes sont généralement adjacents aux herbiers monospécifiques de myriophylle à épi.
  • Les herbiers cartographiés sont effectivement situés au large des rives et sont à risque de passages répétés d’embarcations, surtout dans le cas de l’herbier 3 qui est situé dans la trouée entre l’île Major et l’île aux Bouleaux et de l’herbier 4 qui est tout près du camping À la Clairière et ses nombreuses embarcations.
  • Les plantes indigènes les plus fréquemment retrouvées parmi ces herbiers sont le potamot à larges feuilles, les potamots du groupe 4 et la vallisnérie américaine. Le potamot perfolié, une espèce peu commune dans la région et qui ressemble beaucoup au myriophylle à épi au premier abord, est aussi présent.
  • Deux plantes indigènes qui ne figuraient pas sur la liste des plantes répertoriées par l’étude du CRE Laurentides en 2019 ont été observées. Il s’agit de : La renoncule sp. (probablement à long bec)

 Consultez le compte rendu de la cartographie au lac des Îles

Ce projet est possible grace à l’implication de l’Association de la protection du Lac-des-Îles.