Espèces exotiques envahissantes
Les espèces exotiques envahissantes sont des espèces qui proviennent d’ailleurs dans le monde, mais qui ont toutefois réussies à s’établir et à se propager au Québec. Il peut s’agir d’espèces végétales (ex. myriophylle à épi), animales (ex. moule zébrée, gobie à tache noire) ou encore de microorganismes (ex. bactérie, virus). Leur établissement et leur propagation représentent une menace à la fois économique, sociale et environnementale.
L’introduction de ces espèces peut se faire de manière accidentelle ou intentionnelle, par les activités humaines. Toutefois, puisque celles-ci n’ont généralement pas de prédateurs dans leur nouveau milieu, cela favorise leur prolifération. L’introduction d’une espèce exotique envahissante dans un milieu perturbe l’écosystème naturel, puisque cela augmente la compétition pour la nourriture et l’espace avec les espèces indigènes. Ces dernières peuvent d’ailleurs être éliminées par la prolifération d’espèces exotiques envahissantes.
Il est difficile ou même impossible de contrôler ou d’éliminer une espèce aquatique envahissante. Seule la prévention permet d’éviter la propagation des espèces envahissantes. L’un des meilleurs moyens est le nettoyage de votre embarcation lorsque vous la changez de plan d’eau. En plus de notre capsule vidéo, nous avons aussi d’autres ressources qui présentent les gestes à effectuer pour limiter l’introduction d’organismes aquatiques envahissants et protéger ainsi son lac :
Espèces exotiques envahissantes : 5 étapes pour protéger son lac (vidéo) ; MDDELCC
Consulter notre carte interactive pour localiser les stations de nettoyage présentes sur le territoire du COBALI.
Pour connaître d’autres méthodes de prévention et de contrôle relatives aux espèces exotiques envahissantes, consultez :
Consultez la liste des espèces exotiques envahissantes du MELCCFP
La liste suivante présente les principaux animaux, insectes et champignons exotiques envahissants.
Leur présence est classée selon les catégories suivantes :
- absente du Québec : l’espèce n’est pas présente au Québec;
- observations ponctuelles : l’espèce a été aperçue à certaines occasions;
- observations récurrentes : l’espèce a été observée et capturée, mais il n’y a pas de preuve de reproduction locale;
- établie : l’espèce a été observée et capturée et il y a des preuves de sa reproduction au Québec.
Quelques espèces à surveiller
Par ailleurs, des outils de sensibilisation ont été développés par l’ABV des 7 de manière à informer les propriétaires d’embarcations sur les pratiques à mettre en place pour éviter l’introduction et la propagation d’espèces aquatiques envahissantes dans les plans d’eau.
La campagne de sensibilisation a mis l’accent sur les espèces suivantes :
- Le myriophylle à épi ; ABV des 7
- La moule zébrée et la moule quagga ; ABV des 7
- L’écrevisse à taches rouges ; ABV des 7
- Le cladocère épineux et la puce d’eau en hameçon ; ABV des 7
Lorsque vous apercevez une espèce exotique envahissante, vous pouvez localiser, photographier et signaler cette espèce grâce à l’application mobile Sentinelle. Il s’agit d’un outil de détection et de cartographie des espèces exotiques envahissantes. Afin d’identifier les espèces exotiques envahissantes, l’outil Sentinelle inclut également un guide basé sur les principaux critères d’identification.
Le lien ci-dessous permet d’accéder à cet outil :
Sentinelle ; MELCCFP
Le cas du myriophylle à épi
Un bon exemple d’espèce envahissante de nos lacs est le myriophylle à épi. Il s’agit d’une plante submergée, poussant généralement à des profondeurs de 0,5 à 3,5 m. Il se retrouve dans des mares, des étangs, des lacs des rivières et autres. À la surface de l’eau, le myriophylle forme un épais tapis. Les feuilles ont l’apparence de plumes, avec plus de 12 segments. Le myriophylle se propage rapidement de façon végétative : un segment de un centimètre ou plus peut produire une nouvelle plante. Le myriophylle à épi remplace les espèces indigènes et semble nuire à certaines populations de poissons, dont le touladi, en altérant les lieux de frai. Il entrave aussi la baignade et la navigation.
Actuellement, il n’y a pas de méthode totalement efficace pour éliminer le myriophylle d’un plan d’eau. Vous pouvez cependant limiter sa dissémination en évitant de circuler dans les zones infestées et en nettoyant votre embarcation lorsque vous changez de plan d’eau. Rappelez-vous qu’un simple fragment de myriophylle peut être le précurseur d’une nouvelle colonie.
Pour en savoir plus sur le myriophylle à épi, consultez :
- Le myriophylle à épi ; Union Saint-Laurent Grands Lacs
- Un monde vert dans un univers d’eau!; CRE-Laurentides
- Myriophylle à épis : Une plante aquatique exotique envahissante ; COBALI
- Les plantes aquatiques exotiques envahissantes : Le myriophylle à épi – Petit guide pour ne pas être envahi ; CRE-Laurentides
Pour obtenir plus d’information sur d’autres types d’espèces exotiques envahissantes, consultez :
- Cet été surveillez votre jardin…on y trouve peut-être des plantes exotiques envahissantes ; Nature Action
- Avez-vous vu cette algue? « Didymo » ; MDDELCC
Autres liens intéressants sur le sujet
Dépliant sur le nettoyage d’embarcations; MFFP
Les espèces exotiques envahissantes; MELCC
Espèces aquatiques envahissantes; Gouvernement du Canada