Plan directeur de l’eau
Ruisseau PagéPortrait
Territoire
Le bassin versant orphelin du ruisseau Pagé, d’une superficie de 54,57 km2, est situé en bordure de la rivière des Outaouais. Cette zone de gestion correspond en fait au territoire résiduel du bassin versant de la rivière des Outaouais situé entre le bassin versant de la rivière du Lièvre et celui de la rivière Blanche, de même que les rives et les milieux humides adjacents à la rivière des Outaouais, notamment la baie de Lochaber, en plus d’une partie de la rivière des Outaouais elle-même, dans sa portion québécoise. Cette zone a été appelée « bassin versant du ruisseau Pagé » du nom du plus important cours d’eau (mais non le seul) sillonnant ce territoire.
Le bassin versant du ruisseau Pagé se retrouve principalement dans la ville de Gatineau (secteurs Buckingham et Masson-Angers, 70,5 % du bassin versant). Il touche aussi, dans une plus faible proportion, aux municipalités de L’Ange-Gardien (2,5 %) et de Lochaber-Partie-Ouest (27 %).
Géologie et topographie
Comme le bassin versant se situe principalement dans les Basses-Terres du Saint-Laurent, son relief est surtout composé de plaines et de terrasses. Le point le plus élevé, avec une altitude de 190 m, se situe sur la limite nord du bassin versant, dans la municipalité de L’Ange-Gardien.
Climat
Le climat dans le bassin versant est modéré, subhumide et continental. Le territoire est traversé par deux domaines bioclimatiques, soit l’érablière à caryer cordiforme au sud et l’érablière à tilleul au nord.
Hydrographie
Le réseau hydrographique du bassin versant comprend trois petits lacs sans nom, de nombreux milieux humides, des petits cours d’eau sans nom, le ruisseau Smith ainsi que le ruisseau Pagé qui se jette dans la baie de Lochaber (rivière des Outaouais). Au moins 30 % (près de 15 km2) du bassin versant est couvert de milieux humides de plus d’un hectare (cartographiés). Les plus importants sont les vastes milieux humides situés entre la route 148 et la rivière des Outaouais, dont une partie sont situés dans la plaine inondable de la rivière. Plusieurs de ces milieux humides ont été aménagés par Canards Illimités Canada dans le but de créer des habitats de qualité pour la sauvagine. Une partie du tronçon fluvial de la rivière des Outaouais est compris dans la zone.
Qualité de l’eau
Le ruisseau Pagé a été échantillonné un peu en amont du pont de la route 148 à Masson durant deux années consécutives, soit en 2014 et en 2015. Les résultats de l’Indice de qualité bactériologique et physico-chimique-chimiques (IQBP6) ont été respectivement de 40 et 44, soit une eau de qualité douteuse assez près d’être considérée mauvaise.
Occupation humaine
Il n’y a pas de centre villageois dans le bassin versant, mais une partie des agglomérations de Masson-Angers et de Buckingham s’y retrouve. Le bassin versant est situé principalement en terres privées et est majoritairement sous affectation agricole (60 %). On estime la population à 4 360 habitants, principalement concentrée dans le secteur de Buckingham.
Agriculture
Alors que la zone agricole protégée couvre 36 km2, un peu plus de 11 km2 (22 % du bassin versant) sont effectivement cultivés et en exploitation. Les terres cultivées sont consacrées à part presque égales entre les cultures pérennes (foin) et les pâturages d’une part, et les cultures à grand interligne comme le maïs et le soya d’autre part.
Milieux protégés
Voici une liste de tous les milieux protégés dans le bassin versant du ruisseau Pagé (2020).
Habitats fauniques
- 4 aires de concentration d’oiseaux aquatiques
- 2 habitats du rat musqué
Réserve naturelle du Marais-Trépanier
Espèces vulnérables (2020)
- Ail des bois
- Tortue géographique
- Petit blongios
- Fouille-roche gris
- Érable noir
Espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables (2020)
Faune | Flore |
Couleuvre d’eau | Desmodie nudiflore |
Barbotte jaune | Orchis brillant |
Noyer cendré | |
Doradille ambulante | |
Caryer ovale | |
Renoncule à éventails |
Espèces envahissantes ou nuisibles
Il n’y a pas de recensement exhaustif des espèces envahissantes ou nuisibles sur le territoire du bassin versant, mais il est fort probable que certaines espèces s’y retrouvent, dans un avenir plus ou moins rapproché.
Faune | Flore |
Agrile du frêne (confirmé) | Berce du Caucase |
Gobie à taches noires | Nerprun cathartique |
Écrevisse à taches rouges | Renouée japonaise |
Moules zébrées et quaggas | Roseau commun |
Cladocère épineux | Salicaire pourpre |
Hydrocharide grenouillette | |
Myriophylle à épis | |
Châtaigne d’eau |
Usages et rejets d’eau
La majorité des habitations présentes dans les agglomérations de Buckingham et de Masson-Angers sont approvisionnées par le réseau d’aqueduc et le réseau d’égouts de la ville de Gatineau. Plusieurs résidences ont également un puits individuel et une installation septique.
Pour consulter le document entier du portrait
Portrait du bassin versant du ruisseau Pagé
Carte 1 | Limite du bassin versant |
Carte 2 | Divisions administratives |
Carte 3 | Géologie et substrat rocheux |
Carte 4 | Pédologie |
Carte 5 | Topographie |
Carte 6 | Domaines bioclimatiques |
Carte 7 | Utilisation du sol |
Carte 8 | Zone agricole |
Carte 9 | Couvert forestier |
Carte 10 | Territoires d’exploitation fauniques structurés |
Carte 11 | Aires protégées |
Carte 12 | Barrages et digues |
Carte 13 | Secteurs prioritaires |
Les prochaines sections sont communes à l’ensemble de la zone de gestion du COBALI
Diagnostic
Des consultations publiques ont été menées auprès des acteurs de l’eau, des experts et des citoyens afin de relever les grandes préoccupations et problématiques soulevées par les acteurs de l’eau.
En tenant compte des préoccupations sociales ainsi que l’analyse des données colligées dans le portrait, huit grandes problématiques ont été établies et font l’objet d’une analyse dans le chapitre du diagnostic. Des secteurs géographiques prioritaires ont aussi été établis.
8 problématiques
- Dégradation de la qualité de l’eau de surface
- Manque de connaissances sur l’état des ressources
en eau - Impacts de la variation des niveaux de l’eau
- Manque de sensibilisation et d’information concernant l’utilisation de l’eau potable
- Dégradation des milieux humides et hydriques
- Déclin de la biodiversité indigène et impacts des
espèces exotiques envahissantes - Encadrement insuffisant de la navigation et de
l’accès aux plans d’eau - Manque d’implication des acteurs dans le
développement durable et la gestion intégrée de
l’eau par bassin versant.
Pour chacune des problématiques retenues, une fiche d’analyse a été réalisée. Toutes les fiches constituent le chapitre du Diagnostic.
Enjeux et orientation
Les enjeux de l’eau considérés pour une zone de gestion dépendent des préoccupations et des problématiques qui s’y trouvent. Ainsi, les problématiques retrouvées dans la zone de gestion du COBALI sont regroupées sous quatre grands enjeux de l’eau, la quantité et la qualité de l’eau, les écosystèmes, les aspects sociaux et la sécurité.
Quantité et qualité de l’eau
- Dégradation de la qualité de l’eau de surface
- Manque de connaissances sur l’état des ressources
en eau
Quantité d'eau
- Impacts de la variation des niveaux de l’eau
- Manque de sensibilisation et d’information
concernant l’utilisation de l’eau potable
Écosystème
- Dégradation des milieux humides et hydriques
- Déclin de la biodiversité indigène et impacts des
espèces exotiques envahissantes
Accessibilité et aspects sociaux
- Encadrement insuffisant de la navigation et de
l’accès aux plans d’eau - Manque d’implication des acteurs dans le
développement durable et la gestion intégrée de
l’eau par bassin versant
Pour chacune des problématiques, une orientation lui a été reliée. Les orientations correspondent aux solutions privilégiées pour répondre aux problématiques identifiées dans le diagnostic. Elles représentent donc un premier pas vers l’élaboration des objectifs. Tout comme les problématiques, elles sont regroupées par enjeux, mais contrairement à celles‐ci, elles débutent par un verbe d’action.
Voici les orientations établies pour chacune des problématiques
Problématiques | Orientations |
Dégradation de la qualité de l’eau de surface | Diminuer les sources de pollution de l’eau de surface |
Manque de connaissances sur l’état des ressources en eau |
Acquérir et diffuser des connaissances sur l’état des ressources en eau |
Impacts de la variation des niveaux de l’eau | Réduire les impacts associés à la variation des niveaux de l’eau |
Manque de sensibilisation et d’information concernant l’utilisation de l’eau potable |
Favoriser une utilisation efficace de l’eau potable |
Dégradation des milieux humides et hydriques | Conserver et restaurer les milieux humides et hydriques |
Déclin de la biodiversité indigène et impacts des espèces exotiques envahissantes |
Favoriser la conservation des espèces indigènes et limiter l’impact des espèces exotiques envahissantes |
Encadrement insuffisant de la navigation et de l’accès aux plans d’eau |
Favoriser l’encadrement de la navigation et des accès aux plans d’eau |
Manque d’implication des acteurs dans le développement durable et la gestion intégrée de l’eau par bassin versant |
Favoriser l’essor de communautés durables et impliquées dans la gestion intégrée de l’eau par bassin versant |
Par la suite, des objectifs ont été identifiés afin de préciser les orientations pour qu’elles puissent répondre aux problématiques et aux causes probables révélées dans le diagnostic.
Pour connaître les objectifs reliés à chacune des orientations, consultez le chapitre traitant des enjeux et orientations.
Plan d’action
Le plan d’action 2018-2013 a été élaboré en fonction de la réalité du milieu. Les interventions identifiées sont d’ordre général et seront précisées avec les acteurs du milieu lorsque viendra la mise en œuvre de l’action. Ce plan d’action a été transmis aux acteurs de l’eau et des rencontres de promotion ont été réalisées en 2019.
Programme de suivi et d’évaluation
Par souci d’améliorer les pratiques, d’adapter les projets avec la réalité changeante du milieu et d’évaluer la performance, le COBALI a mis sur pied un programme de suivi et d’évaluation des actions et du plan d’action dans son ensemble.
Dans le plan d’action, des indicateurs d’objectifs et des indicateurs d’actions ont été identifiés. Ces repères permettront de mesurer les résultats et au besoin, d’ajuster les interventions ou d’entamer une réflexion quant à la démarche adoptée pour la mise en œuvre de l’action visée.
Programme de suivi et d’évaluation
Suivi du plan d’action 2018-2023 Nouveau!
Dernière mise à jour: juin 2020